Description de mon parcours professionnel
Celui-ci commence au choix qui m'a été proposé en classe de 3ᵉ.
J'étais un peu juste pour aller en 2ᵈᵉ et pas très "matheux".
Alors, j'ai choisi un parcours professionnel pour devenir menuisier-ébéniste (ce que je ne ferais jamais, à part pour créer mes meubles chez moi).
Pourquoi menuisier ?
Mes parents avaient une magnifique cuisine en bois, je voulais faire la même chose et un lycée pro de menuiserie se trouvait à 15 KM, ce qui était l'idéal pour ne pas quitter le cocon familial. Pour moi-même, mais aussi financièrement pour mes parents qui n'étaient pas pauvres, mais mon beau-père venait d'être en retraite. (sa retraite ayant été versée six mois après, cela a causé quelques problèmes pour avoir mon équipement et donc retarder un peu la pratique, merci à l'administration qui est toujours aussi lente et désespérante !!)
J'ai donc suivi un BEP bois, (menuisier, agencement mobilier) en deux ans. J'en ai fait trois n'ayant pas eu la théorie la 1ʳᵉ année et la deuxième année, c'est le contraire, j'ai eu la théorie, mais pas la pratique. Ou l'inverse, peu importe.
Sorti du lycée, dans ces années-là, c'était beaucoup de chômage et la menuiserie en bois était remplacé par l'aluminium et le PVC faisait ses débuts. Bref, il n'y avait pas de travail, j'en ai profité pour faire des stages de formation en menuiserie aluminium et en forgerie.
N'ayant jamais fait de menuiserie dans ma vie professionnelle, je dirais quand même que j'ai eut au lycée deux anciens compagnons comme professeurs qui m'ont appris cette phrase.
"un menuisier sait tout faire"
Quelques mois après la sortie du lycée, je suis embauché dans une miroiterie à la Rochelle, Miroiterie Rochelaise, anciennement "Loth", une entreprise centenaire qui a participé à la rénovation du musée du Louvre et qui a posé les premiers panneaux solaires dans les années 60. C'était aussi une des dernières et plus grandes entreprises industrielles à faire du façonnage manuel et artisanal du verre et miroir.
J'ai appris le métier de miroitier façonneur sur le tas. Au fil des années, tout seul.
La dernière école en France de façonnage a fermé dans les mêmes années.
Je faisais des biseaux droits sur des verres ou miroirs , que l'on pouvait retrouver sur des meubles à Conforama, chez Gauthier et autres marques de meubles de luxe, y compris dans des palais.
5/6 ans après mon embauche, le livreur de l'entreprise étant en arrêt de travail (puis en retraite) on me propose son poste de livreur. J'ai donc eu l'occasion de découvrir une grande partie de la France en allant livrer pour les entreprises (principalement en Bretagne), les volumes de verres que nous fabriquions). J'ai appris sur le tas, juste avec un permis de conduire pour conduire un 3T500 et une carte de France, sans téléphone portable ni GPS à l'époque. Je parcourrai 10.000 km par mois, parfois 900 km dans la journée et en rentrant de la tournée, il fallait que je recharge le camion pour repartir le lendemain, avec mon chien, un boxer, qui m'accompagnait toujours dans mes voyages. Des journées de fou, plus de 10h par jour, en commençant à 5 ou 6 h et en finissant à 23 h. Mais j'ai aimé. (aujourd'hui vu les conditions, je ne voudrais pas le refaire)
Par la suite, l'entreprise faisant aussi de l'aménagement de magasin, vérandas, pose de menuiserie aluminium et PVC, il m'est arrivé de les aider en apprenant sur le tas.
J'ai participé à certains chantiers E. Leclerc, boulevard Sautel, Lagord, St Maixent, galerie Lafayette, etc..
Douze ans après mon embauche, la miroiterie rochelaise a déposé le bilan, de façon volontaire, par un nouveau gérant, suite à un conflit entre actionnaires.
Par la suite, j'ai été déménageur ( sur le tas), livreur en produits d'entretiens et réparateur de machines industriels (sur le tas, sans formation).
Puis j'ai eu l'opportunité de travailler comme monteur de pneus poids lourds, ou j'ai appris sur le tas. Même si je suis allé faire deux jours de formations chez Michelin à Clermont-Ferrand, 1 an après mon embauche. Dans l'entreprise, j'étais classé dans les 2 premiers sur les 250 employés du groupe pour le chiffre de production. Je les ai quittés sur un petit désaccord puis je suis retourné travailler en vitrerie (et apprendre sur le tas, ce que je n'avais pas fait en miroiterie).
Jusque-là, j'ai toujours appris à travailler sur le tas, j'ai souvent été ce qu'on appelle un bon ouvrier, rentable, rapide, avec des idées, productifs, en étant sympathique, etc.
Comme un ouvrier, exploité bien souvent aussi...
Mais j'ai toujours eu cette satisfaction de bien faire et d'avoir bien fait.
Je ne regrette nullement mon passé
Donc pendant que j'étais vitrier, j'ai eu un arrêt cardiaque et j'ai quitté cet emploi d'un commun accord pour faire ce que je fais le mieux ..... Masseur, magnétiseur
J'ai suivi une formation de massages californiens (qui m'a fait découvrir que j'étais fait pour ça d'ailleurs).
Le magnétisme lui est un don qui vient de mon arrêt du cœur, que je ressens de plus en plus comme si j'étais un élu, tout en restant très humble. C'est juste une analyse de ce que je fais. Je pense que je devais avoir ce don bien avant, sans le savoir, malheureusement parce que j'aurais pu sauver des vies, et heureusement, car mon passé me sert à comprendre beaucoup de choses, à comprendre et à aider les gens.
Je croyais autrefois que mon don était dans mes mains pour dessiner et peindre et que c'était cela ma voie. Malgré une centaine de dessins dont je trouve avoir un certain talent, je n'ai plus le temps ni l'envie actuellement.
A moins que je n'ai pas assez de ma vie pour faire ce que je pourrais faire.
Tout cela pour dire que l'on peut apprendre sur le tas, et faire des choses merveilleuses dans notre vie, sans forcément avoir une éducation "matheuse" qui pourrit l'enfance et ne sert pas à grand-chose. Je pense d'ailleurs que l'éducation nationale est à revoir entièrement, comme tant de choses qui ne sont jamais prioritaires pour nos gouvernants. Eux-mêmes n'ont rien compris de la vie.
Aujourd'hui, j'ai la possibilité de sauver des vies par mon énergie (qui ne s'apprend pas),
C'est juste extraordinaire, et j'en suis reconnaissant à la vie.
Cela ne m'enrichit pas pourtant, malgré le fait que je sois connu. J'ai des tarifs qui sont dérisoires en comparaisons de ce que je fais. Ce serait trop cher et certaines personnes ne pourraient pas se permettre mes services ; et je ne serais plus dans mon chemin de vie.
Je compte donc sur les massages pour vivre et en vivant, j'aide les autres à vivre, c'est simple. Merci à ma fidèle clientèle.
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